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  • Photo du rédacteurLes Rouckers Trotteurs

Koh Payam

Coucouuuuu les Français,


Me voici de retour de mon séjour à Koh Payam !!!

W.O.W c’était tellement bien…


Pour être honnête je n’ai pas les mots ou même assez de photos pour vous décrire cette incroyable aventure… On s’est beaucoup amusé, on a beaucoup rigolé mais c’était surtout une expérience super enrichissante et bouleversante. La magie UWC a encore frappé…


Koh Payam est une île située dans le sud-ouest de la Thaïlande à la frontière avec le Myanmar (anciennement la Birmanie). Cette petite île hippie, le paradis des surfeurs et des baba cool est mon endroit préféré de Thaïlande ! En juin dernier, c’était la basse saison quand je suis venu et tout était fermé contrairement à cette fois-ci. L’île commence à revivre, les restaurants ouvrent et les touristes arrivent doucements. Comme la dernière fois notre petit groupe a logé à l'hôtel “Sabai Sabai”, dans des bungalows sur la plage vue sur la mer, le rêve! On en a bien profité, j’ai même embarqué mes copains pour une balade en kayak pour le couché de soleil. Très fière de ma très bonne idée ;)


N’oublions cependant pas le but de notre séjour: faire du bénévolat au village Moken. Les Moken sont un peuple indigène de Thaïlande et du Myanmar. En tant que nomades de la mer, les Moken passent la majeure partie de leur vie sur des bateaux-maisons traditionnels appelés Kabang, se déplacent de baie en baie en fonction du vent et du temps. Les Moken ne sont pas officiellement reconnus par le gouvernement Thaï, n’ont pas de papier d’identité ni de nationalité officielle, ils sont cependant protégés par la Déclaration sur les droits des peuples autochtones. Dans un petit recoin de Koh Payam se trouve un village d'environ une quarantaine de familles Moken. Pas d’eau courante, pas d'électricité et la mer comme seul moyen d’accès au village ! On peut donc naturellement s'attendre à découvrir une population recluse du monde extérieur, super pauvres et miséreuse. Et bien non, enfin oui, mais pas tout à fait… Là-bas, j’ai vu des personnes simples, humbles, reconnaissantes et heureuses malgré leurs pauvres conditions de vie. Fiona, notre “mentor” sur l’île est l’ange gardien de cette population. Cette cinquantenaire australienne est arrivée sur l’île il y a une petite dizaine d'années et est tombée amoureuse de l’endroit et particulièrement de ce peuple. Depuis, elle s'y rend plusieurs fois par semaine pour aider la population et s'occuper des enfants. Elle a monté l'association “All For Villages” pour lever des fonds et collecter des dons pour aider les Mokens, elle est aussi enseignante à l’école de l'île. Pendant le COVID, elle se rendait au village tous les jours pour continuer d’enseigner aux enfants et elle apportait aussi de la nourriture pour tous le village. Elle fait un boulot extraordinaire dans le village, elle a réussi à obtenir des papiers pour certains enfants et 4 adolescents ont réussi à entrer à l’université grâce à elle, une première dans le village !! L’approche de Fiona est super intéressante parce qu’elle n’est pas arrivé dans le village en tant que sauveuse, en tant que personne blanche qui va sauver cette miséreuse population de couleur. Elle s’est immergée dans leur culture, a appris à les connaître afin de mieux les comprendre et ainsi les aider de façon adaptée. Par exemple, plutôt que relever des fonds et leur donner l’argent, elle utilise cet argent pour acheter des jeux aux enfants ou encore rénover leur cabanes. Elle essaie d'éduquer les enfants au développement durable et à lutter contre la pollution. Avant chaque déjeuner, ils doivent collecter les déchets déversés un peu partout dans le village. En plus du fait que l’île n’est aucun endroit où stocker les déchets, environ 75% des déchets trouvés sur les plages proviennent de la mer. Alors Fiona a enseigné aux enfants à aller nettoyer les plages non seulement parce que c’est bon pour l'environnement mais aussi parce qu’en collectant une certaine quantité de plastique et d’aluminium, ils peuvent les échanger contre de l’argent. Le village a déjà pu bénéficier d'environ 3 000€ grâce à ce nettoyage régulier des plages. Je suis vraiment impressionné et inspiré par le travail de cette femme. Elle leur a aussi appris à faire des bracelets “brésilien” qu’ils vendent partout sur l'île pour 100 baht (2,70€). Avec ce genre d'initiative, ils arrivent à bénéficier du tourisme à leur échelle. Les bracelets sont super beaux, j’en avais déjà ramené 5 en France l’année dernière et j’en ai racheté encore 2 pour moi cette fois ci :)). Encore une fois, Fiona essaie de les aider tout en évitant de les rendre dépendant en elle, parce qu’un jour ou l’autre elle ne pourra plus venir au village et il faudra qu’ils se débrouillent tous seuls, alors elle essaie juste de leur donner des outils.

Elle pourrait vivre une retraite tranquille dans une villa en Australie mais non elle est là et donne son maximum pour donner l’opportunité à ces enfants d’avoir le même savoir et les mêmes chances que les autres enfants de l'île, c’est un travail remarquable !


C’est avec Fiona que, tous les jours, nous nous sommes rendus au village par bateau pour nous occuper des enfants de 10h à 13h30. Nous avons chanté, dansé, colorié, joué au badminton avec eux, maquillé leurs visages et nous leur avons donné des cours d’anglais. Lors du déjeuner, Fiona leur donnait un petit mélange de légumes et une tranche de pain de mie avec du chocolat, autant dire pas grand chose. Le plus bouleversant étant que même s' ils n’avaient déjà pas grand chose à manger ils offraient toujours leur nourriture en souriant. Une fois il n’y avait pas assez de nourriture pour tous les enfants et les plus âgés ont dû donner leur portions aux plus jeunes, c’était vraiment dur à voir. Autant dire qu’on remet en question après ça quand on sait qu’on se plaint quand la nourriture de la cantine n’est pas bonne alors qu’on a le choix entre 5 plats différents :/ Ces enfants sont incroyablement reconnaissants pour le peu qu’ils ont et tellement généreux. C'était une vraie leçon de vie de passer ces quelques heures par jour avec eux. Chaque soir après dîner nous devions "refléter" sur notre journée et enregistrer notre conversation. C’est une tâche qui nous paraissait plutôt barbante mais nous avons finalement adoré refléter chaque jour tous ensemble pour prendre du recul et intérioriser ce que cette nouvelle journée nous a appris et fait réaliser.


Nous avions carte blanche pour notre dernier jour sur l’île, nous avons donc passé la journée à explorer les différentes plages de l’île. Nous avons loué des planches de surf et surfer toute l’après midi c’était TROP bien, j’ai réussi à prendre pleins de vagues, je deviens bonne :)

Notre petit groupe de 11 étudiants dont 4 en première année était vraiment top, on s’est tous super bien entendu. Bon il faut dire aussi que les leaders du séjour étaient mes amis donc on a pu choisir qui on voulait pour venir avec nous donc finalement on était qu’entre potes! On a super bien mangé toute la semaine avec american breakfast et pancakes pour le petit déjeuner, cuisine thaïlandaise locale, burgers et même restaurant Italien. Autant dire que la nourriture de la cantine ne m’a pas manqué…


Je suis très reconnaissante d’avoir vécu cette aventure ! Ce genre d'expérience nous remet les pieds sur terre et nous rappelle que même si nous ne vivons pas dans une villa à 4 étages, avec 6 voitures de luxe et le dernier IPhone, nous vivons quand même une vie de privilégiés avec tous les besoins nécessaires à notre survie. C’est cependant triste qu’on ait besoin de voir la pauvreté de vive yeux pour se rappeler d'être reconnaissant chaque jour.

Ce deuxième séjour à Koh Payam confirme le premier: je suis définitivement amoureuse de cette île et de ce peuple !!! Comme on dit “jamais deux sans trois”...


Oh d’ailleurs… Comme attendu je n’ai pas beaucoup étudié cette semaine (oops) ! Pour mon excuse, j’étais super fatiguée après le bénévolat et puis j’avoue que j’ai préféré profiter de la plage et de mes amis. Au pire, j’ai toujours la deuxième semaine de vacances pour travailler haha… !


Je viens de réaliser que cet article fait près de 1400 mots soit presque la moitié de mon mémoire de géopolitique... Donc si je trouve un sujet qui me passionne ça devrait être aussi facile à écrire que mon blog ! Bon sur ces mots je vous laisse j'ai l'Everest de devoirs à gravir...


Bye-Bye,

Pauline



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